Intervention de Agnès Firmin Le Bodo

Réunion du 11 janvier 2023 à 15h00
Crise du système de santé — Débat d'actualité

Agnès Firmin Le Bodo :

Monsieur le sénateur, vous avez raison, les défis devant nous sont nombreux. Ensemble, nous trouverons les solutions à mettre au service de notre système de santé.

Je partage pleinement la nécessité d’assurer une gradation du recours aux différents niveaux de soins. Les services d’urgence sont aujourd’hui trop souvent la seule solution identifiée, par défaut, par nos concitoyens. Le manque de médecins de ville en est sans doute le meilleur des exemples.

Le déploiement du service d’accès aux soins constituera une véritable solution pour les patients afin que chacun soit orienté, en cas d’indisponibilité de son médecin traitant, vers une solution de soins non programmés, adaptée à son état de santé.

C’est ce que nous allons réaliser, puisque les services d’accès aux soins, après avoir été mis en place cet été dans le cadre de la mission d’urgence, seront développés, car ils apportent une réelle réponse aux besoins des territoires.

En amont des urgences, nous sommes résolument engagés à soutenir les services de régulation grâce à un plan massif afin d’attirer des candidats et de former des assistants de régulation médicale, mais aussi en faveur des médecins régulateurs, dont nous avons déjà revalorisé financièrement la mission depuis l’été 2022.

Vous avez raison, il nous faut aussi agir en aval des urgences pour fluidifier les parcours. Pour cela, nous avons réactivé les cellules de gestion territoriale des lits qui ont fait leurs preuves durant la crise sanitaire et qui permettent d’avoir une vision complète des capacités d’accueil de l’ensemble des établissements d’un territoire.

Nous avons aussi autorisé, face aux tensions induites par la triple épidémie, des mesures dérogatoires pour disposer de davantage de véhicules susceptibles d’assurer des transports, grâce au possible remboursement par l’assurance maladie des trajets de taxi effectués à la sortie des services d’urgence ou grâce au recours à des équipages d’auxiliaires ambulanciers pour des transports ne nécessitant pas de surveillance médicale.

La clé, vous le soulignez, réside dans les ressources humaines, qu’il s’agisse de former de nouveaux professionnels ou de convaincre ceux qui ont quitté le système de revenir.

C’est sur les enjeux d’attractivité et de prise en compte de la pénibilité que nous sommes en train de travailler, travail qui doit produire des effets très rapidement.

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