Cette situation traduit un élitisme insupportable. Nous sommes face à un grave constat d’échec.
D’une façon plus générale, l’attractivité des carrières est un sujet d’une brûlante actualité.
Les médecins généralistes ne réclament pas qu’une augmentation de leurs actes. §J’entends surtout qu’ils demandent un dialogue, une reconnaissance et les moyens d’attirer, partout sur le territoire, de jeunes praticiens passionnés.
Pour ma part, je m’interroge : comment se sentent les étudiants en fin de cursus, avant de faire le grand saut dans la marmite bouillonnante du système de santé français ? Ce ne sont pas des primes qu’il faut leur donner, mais des assurances.
Nous manquons de 60 000 infirmiers, mais 120 000 diplômés n’exercent pas en France. Peut-on renouer le dialogue avec ces derniers ? Il serait plus rapide de les faire revenir que d’en former de nouveaux. En parallèle, comment éviter que nos futurs diplômés ne jettent l’éponge au bout de quelques années ? Ce gâchis de formation est dramatique et coûte terriblement cher.
L’attractivité – je l’ai dit – n’est pas purement financière. Nos auditions nous laissent entendre que l’hôpital pâtit aussi de problèmes de gouvernance et de lourdeurs administratives. À cet égard, l’hôpital de Valenciennes, où les soignants semblent s’épanouir et dont le budget est excédentaire, peut-il être une source d’inspiration ?
J’ai évoqué la situation des médecins et des infirmiers. Mais que dire des aides-soignants, des sages-femmes, formées en nombre dramatiquement insuffisant, des dentistes, qui sont toujours sous les radars, ou encore des kinés…