Madame la sénatrice, je vais essayer de répondre aux nombreuses questions que vous avez posées, en particulier pour ce qui concerne la pénurie de médicaments.
Annoncé par le Président de la République en 2021, le volet santé du plan France 2030 prévoit un ensemble de mesures législatives et réglementaires ainsi que 7, 5 milliards d’euros pour faire de la France la nation la plus innovante et souveraine en santé d’Europe. Il s’agit notamment de l’élever au rang de leader en matière de produits de santé innovants et de renforcer son attractivité.
C’est un défi majeur, que nous avons largement abordé pendant la crise sanitaire et pour lequel nous agissons. Notre objectif est de réinstaller en France, et plus largement en Europe, les industries ô combien essentielles de production de médicaments.
Des projets de relocalisation très concrets émergent progressivement. À terme, ils permettront de limiter notre dépendance, qu’il s’agisse de l’usine de paracétamol relevant du projet Seqens, de l’usine de masques et de gants en nitrile ou encore de l’usine pour la production de médicaments dérivés du sang, à partir de plasma sanguin, à Arras.
En 2023, l’Ondam s’établit à 244 milliards d’euros, ce qui représente une croissance de 3, 5 % hors dépenses covid. Il est donc difficile de parler de coups de rabot. En outre – je vous le répète –, le budget dédié à la santé a augmenté de 20 % entre 2017 et 2023.
Par ailleurs, aucune économie n’est envisagée sur les hôpitaux.
Quant à la quatrième année du diplôme d’études spécialisées de médecine générale, elle n’est pas destinée à réaliser un stage en zone sous-dense. Cette réforme a pour objectif de doter la spécialité de médecine générale d’une phase de consolidation : c’est un apport pédagogique qui vise à permettre au docteur junior d’acquérir de l’autonomie dans le cadre protecteur de la supervision, pour pouvoir s’installer rapidement, ensuite, à la sortie de ses études. La maquette de formation de troisième cycle des études de médecine générale est d’ailleurs en cours de révision dans le cadre de cette réforme.
La médecine générale et l’hôpital doivent être réformés : c’est l’enjeu de la refondation à l’œuvre. Nous sommes au moins d’accord sur ce point.