Je tiens à remercier les intervenants d'être parvenus à nous rejoindre au Sénat malgré la grève des transports de ce jeudi.
Nous recevons Philippe Grandcolas, spécialiste de systématique au Muséum national d'histoire naturelle (MNHN). Ma génération était habituée à contempler de grands tableaux d'espèces affichés aux murs des salles de classe, mais Philippe Grandcolas nous aidera à nous représenter une biodiversité en perpétuelle évolution. Il s'est déclaré prêt à résoudre le paradoxe apparent qui relie une vision de la biodiversité invariante et sa réalité dynamique.
Nous entendrons également Anne-Christine Monnet, chercheuse au MNHN, qui nous apportera une note optimiste. Elle s'efforcera d'évaluer des actions de conservation menées dans le contexte du réchauffement climatique, telles que la réintroduction d'espèces menacées, ou encore la constitution de réseaux d'aires protégées.
Wolfgang Cramer, directeur de recherche à l'Institut méditerranéen de biodiversité et d'écologie marine et continentale (IMBE) d'Aix-en-Provence, nous accompagne en visioconférence. Il s'appuiera sur son expérience de membre du GIEC pour décrire sur un mode prospectif les menaces que fait peser le réchauffement climatique sur la biodiversité.
Monsieur Philippe Grandcolas, je vous propose de commencer.