Intervention de Cédric Marteau

Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques — Réunion du 10 novembre 2022 à 9h45
Audition publique sur les conséquences du réchauffement climatique sur la biodiversité

Cédric Marteau, directeur du pôle de la protection de la nature au sein de la LPO :

Je pense que nous devons installer un certain nombre de panneaux photovoltaïques, ainsi que des éoliennes terrestres et marines sur nos territoires, mais sur la base d'une planification. Nous devons définir le nombre d'hectares de surface agricole utile (SAU) à condamner. Nous pouvons espérer que les milieux déjà artificialisés seront exploités en premier, mais nous savons que ces espaces ne suffiront pas.

Dans le cadre de cette planification, il faudrait s'accorder sur l'élaboration de cartes de chaleur. Nous employons très bien ce type de cartes pour renforcer des enjeux de souveraineté, autour de nos bases militaires. En outre, des cartes de chaleur sont déjà utilisées lors de l'implantation d'éoliennes en mer, pour respecter l'avifaune, ou encore pour tenir compte des zones venteuses. L'étude réalisée dans le cadre du débat public sur le projet d'éoliennes en mer au large d'Oléron présente notamment de nombreuses cartes. Il s'agit donc de tenir compte à la fois d'enjeux de souveraineté énergétique, mais aussi d'autres enjeux de plus long terme, tels que la survie de l'humanité.

Ainsi, je pense qu'en réalisant une planification, nous pourrions trouver dans chaque territoire une place suffisante pour accueillir des zones d'élevage extensif. Nous devrions revenir vers un schéma territorialisé de production qui rapprocherait le producteur du consommateur. Nous pouvons accueillir dans chaque région ce type d'élevage, qui ne comprendrait pas seulement des races anciennes. Ce schéma permettrait de nourrir nos concitoyens au plus près de leur lieu de vie.

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