Monsieur le ministre des armées, depuis onze mois, l’Ukraine subit une crise dévastatrice. Ce week-end encore, l’Union européenne dénonçait un crime de guerre à la suite d’une frappe contre un immeuble ayant fait au moins quarante morts. Nous avons également une pensée pour le ministre de l’intérieur ukrainien après le drame qui lui a coûté la vie ce matin.
Face à l’intensité du déploiement militaire de son agresseur russe, l’Ukraine est insuffisamment dotée en équipements.
Le Royaume-Uni annonce la livraison à l’armée ukrainienne de 14 chars lourds Challenger 2 et de 30 obusiers. D’autres pays européens doivent procéder à la livraison de blindés lourds. La Pologne attend le feu vert allemand pour faire de même. La France conforte son aide militaire et livrera prochainement à l’Ukraine des chars de combat légers AMX-10 RC ; nous ne pouvons que le saluer.
Cependant, compte tenu de la gravité de la situation et du nombre d’Ukrainiens qui perdent la vie chaque jour, la France et l’ensemble des pays européens ne peuvent pas différer plus longtemps la livraison des matériels blindés encore plus performants qui servent aujourd’hui à l’entraînement de nos armées et que l’Ukraine réclame avec insistance.
La livraison de chars lourds, de missiles et de lanceurs sol-air permettrait aux forces ukrainiennes de protéger davantage les civils et d’être équipées d’un matériel de qualité reconnue.
Même si ces équipements ne sont pas disponibles dans l’immédiat et s’ils nécessitent une formation et une logistique spécifiques, nous nous devons de répondre à une demande légitime de l’Ukraine, afin de lui permettre de résister aux innombrables attaques de l’ogre russe, qui cherche par tous les moyens la destruction et l’asservissement de son voisin slave.
Monsieur le ministre, allez-vous compléter la livraison des chars AMX 10 RC par des chars Leclerc et de nouveaux systèmes antimissiles ?