Intervention de Frédéric Marchand

Réunion du 18 janvier 2023 à 15h00
Questions d'actualité au gouvernement — Zones industrielles bas-carbone

Photo de Frédéric MarchandFrédéric Marchand :

Monsieur le ministre de l’économie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique, je souhaite vous parler aujourd’hui de « Zibac ».

Je veux vous rassurer, mes chers collègues, il ne s’agit pas d’un talent émergent sur la scène musicale rap ! Je parle bien du développement des zones industrielles bas-carbone (Zibac). Ce programme vise à accompagner les territoires industriels dans leur transformation écologique et énergétique pour gagner en compétitivité et en attractivité.

Les deux premières zones industrielles bas-carbone sélectionnées dans le cadre du plan d’investissement France 2030 ont été dévoilées lundi : il s’agit des zones industrielles et portuaires de Dunkerque et de Fos-sur-Mer, qui représentent à elles seules près de la moitié des émissions industrielles de CO2 en France. Elles recevront 17 millions d’euros pour concevoir de nouveaux modes de production et de captation du CO2.

Je salue cette politique, qui vise à créer une synergie entre notre engagement pour le climat par une réduction des émissions nettes de gaz à effet de serre d’au moins 55 % d’ici à 2030 et la réindustrialisation de notre territoire, pour assurer notre souveraineté énergétique, favoriser l’emploi, l’innovation, la formation et conforter notre attractivité.

Pour le Dunkerquois, c’est une incroyable opportunité. Ce territoire, que l’on considérait voilà encore quelques années comme relégué économiquement, marqué à jamais par les conséquences économiques et sociales de la crise portuaire et sidérurgique, est aujourd’hui un modèle inspirant en matière de transition écologique, énergétique et économique.

Grâce à cette nouvelle ambition industrielle, des laboratoires sont créés, scrutés et enviés pour leur dynamisme. L’espoir et la fierté sont de retour. Ce sont près de 16 000 emplois qui sont attendus sur le littoral dunkerquois dans les dix années à venir. Permettez au Nordiste que je suis d’en être plus que satisfait.

Le travail est colossal, mais exaltant, le bassin en question représentant 21 % des émissions industrielles de CO2. Le site d’ArcelorMittal a déjà mis en place un processus de recyclage de l’acier, ce qui permet de réduire d’un million de tonnes les émissions annuelles de CO2.

Monsieur le ministre, pouvez-vous nous préciser davantage les actions lancées dans ce cadre sur les sites retenus et leur lien avec le futur projet de loi pour l’industrie verte ?

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