Monsieur le ministre, votre réponse ne m’étonne pas. Elle s’appuie sur votre doxa : un dialogue social qui, in fine, consiste à défendre plus les plateformes que les travailleurs des plateformes. Quelle est la réalité de ces derniers ? Une précarité extrême, et il s’agit souvent de travailleurs sans papiers. Vous suivez en fait une politique du laisser-faire qui vise à mener à un tiers-statut.
Que vaut votre dialogue social, alors que les élections professionnelles que vous avez organisées ont connu un très faible succès, avec un pourcentage très bas de participation des chauffeurs et des livreurs ? L’accord d’aujourd’hui réunit peut-être 70 % des chauffeurs, mais quatre organisations sur sept et les deux syndicats n’ont pas souhaité le signer, car il n’évoque pas de revenu minimum.
En somme, qu’il s’occupe des retraites, de l’assurance chômage ou de l’ubérisation du travail, votre gouvernement est véritablement celui de la régression sociale, en France et en Europe !