Monsieur le sénateur Hingray, en effet, Lucas est une victime de plus du harcèlement scolaire, en l’occurrence de harcèlement homophobe. Cette situation, comme vous l’indiquez, avait été signalée par les parents et prise en charge à l’automne par la communauté éducative du collège Louis-Armand de Golbey, dans votre département des Vosges. À l’évidence, cela n’a pas suffi. Une enquête est en cours, et nous aurons à en tirer les leçons.
La loi Balanant, que vous avez votée, a fait un délit du harcèlement scolaire et a accentué la prise de conscience sur la gravité du phénomène. Vous l’avez dit, un élève sur dix est victime de harcèlement au cours de sa scolarité, avec des conséquences parfois catastrophiques.
Le programme pHARe de prévention et de lutte contre les phénomènes de harcèlement était en version expérimentale, si je puis dire, dans six académies jusqu’à la rentrée dernière. Il a donné de bons résultats. C’est pourquoi nous avons décidé de le généraliser, avec la création d’équipes d’élèves ambassadeurs et la formation de personnels référents. Nous avons aussi lancé une grande campagne de communication à propos des numéros 3020 et 3018. C’est d’ailleurs ce que préconisaient les sénatrices Mélot et Van Heghe dans leur rapport sur le harcèlement scolaire et sur le cyberharcèlement.
Vous avez raison d’indiquer que le cyberharcèlement prolonge, en quelque sorte, les situations de harcèlement scolaire. Aussi, les plateformes de réseaux sociaux doivent faire plus en la matière. Nous nous efforçons de pousser en ce sens.
L’objectif est de faire en sorte que les communautés éducatives soient plus protectrices, plus engagées et mieux formées. Vous pouvez compter à cet égard sur l’éducation nationale et sur l’ensemble du Gouvernement.