Madame la Première ministre, depuis la présentation de votre projet de réforme des retraites, la colère gronde partout en France.
Les Français sont très inquiets. Or vous avez décidé d’ignorer les partenaires sociaux.
Votre projet n’est pas indispensable pour le moment ; il entraînera un recul social sans précédent. De fait, 70 % des Français refusent cette réforme injuste et injustifiée.
Vous avez fait le choix d’humilier les syndicats. L’absence de concertation et de dialogue social s’apparente à un mépris volontaire. Demain, le pays s’arrêtera, compte tenu du front syndical uni qui appelle à la mobilisation contre votre projet.
Après la crise sanitaire, la France a besoin de sérénité. Or vous avez fait le choix de la double peine, en repoussant brutalement l’âge légal de départ à la retraite sans tenir compte de la pénibilité, des carrières perturbées et des parcours compliqués. Cela affectera particulièrement les femmes, qui payeront un lourd tribut, mais aussi celles et ceux qui sont victimes de situations très difficiles et ont des revenus modestes.
Madame la Première ministre, pourquoi refusez-vous le dialogue social ? Pourquoi choisissez-vous le chaos partout en France ? Pourquoi voulez-vous remettre au travail les plus pauvres, les plus fragiles et particulièrement les femmes ?