Je demandais si vous établissiez des certificats lorsque vous traitiez les victimes.
Dr Thomas Charbonnier. - À Panzi, non. En France oui, nous rejoignons tous les parcours légaux possibles. Les patientes doivent pouvoir porter plainte. Nous traitons ces personnes comme n'importe quelle autre de notre nationalité. Sur les camps en Afrique, le certificat n'aura pas de valeur, car il ne sera pas reconnu en tant que tel. Il devrait être reconnu par les autorités locales, mais souvent, elles n'y vont pas. Il faut que ce certificat soit réalisé dans le pays, mais nous ne le faisons pas, en tant qu'ONG, parce que nous n'avons pas de légitimité en tant qu'étrangers.