Intervention de Alain Wagner

Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques — Réunion du 3 novembre 2022 à 9h40
Audition publique sur les enjeux du conseil ministériel de l'agence spatiale européenne des 22-23 novembre 2022 jean-luc fugit député rapporteur

Alain Wagner, vice-président d'Airbus Defence & Space :

Je réponds sur la constellation souveraine. L'Union européenne a des centres répartis sur l'ensemble du globe et a donc besoin de communications sécurisées, souveraines, résilientes, capables de résister aux cyber-attaques et aux écoutes. Une constellation en orbite basse amène une couverture mondiale à faible latence et résiliente, et permettrait d'ajouter des charges utiles de renforcement de Galileo avec une couverture mondiale : LEO PNT, détection de brouilleurs, etc. C'est pour cela que nous poussons en priorité la solution orbite basse. Il y aura des problèmes de coordination de fréquences si nous n'agissons pas assez vite. Nous avons des fréquences un peu réservées, comme la bande K militaire, mais d'autres bandes de fréquences existent, comme les bandes Q/V, pour lesquelles il y a un risque d'interférences.

Dans le système de l'Union internationale des télécommunications (ITU), qui régule l'utilisation des fréquences, le premier arrivé est le premier servi. Ensuite, il faut gérer les problèmes d'interférence avec l'ensemble des pays du globe. C'est extrêmement complexe. Plus on arrive tard, plus il est difficile, voire impossible, de se coordonner sur les fréquences. C'est pour cette raison que l'on dit qu'il faut lancer rapidement la constellation en orbite basse. Les satellites orbite moyenne (MEO) et orbite géostationnaire (GEO) posent moins de problèmes car il y a plus de solutions en termes de fréquences et de positions orbitales.

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