Je remercie les intervenants pour leurs présentations. J'aimerais les interroger sur des phénomènes à la mode, comme le tabac en sachet à sucer, le snus, très en vogue chez les jeunes, notamment sur TikTok, et chez certains sportifs. Quelle évaluation faites-vous de ce phénomène ? Comment faire de la prévention ?
S'agissant des puffs, nous n'avons pas de recul suffisant pour évaluer leur nocivité et l'addiction qu'elles peuvent entraîner. Des recherches ont-elles permis de mieux appréhender les avantages et les inconvénients de ces cigarettes électroniques ? Le Sénat avait voté leur taxation, mais le Gouvernement a rejeté cette mesure.
Le tabac et l'alcool, qui sont en vente libre, ont des effets terribles sur la santé publique. Le cannabis, qui, lui, ne l'est pas, entraîne, en zone urbanisée comme en zone rurale, des trafics sources de violences. Toutes les politiques sécuritaires et d'interdiction menées ont été des échecs, notamment aux États-Unis.
J'avais été à l'initiative d'une charte, qui avait réuni en 2012 les principales associations et les fédérations de lutte contre les addictions : tous les participants étaient parvenus à la conclusion qu'il fallait dépénaliser l'usage du cannabis. Sa légalisation permettrait de stopper les trafics et d'exercer un contrôle, car le cannabis d'aujourd'hui n'est plus dosé aujourd'hui de la même façon qu'il y a quelques années. Quelle est votre analyse de cette question ?
Les moyens de la Mildeca et de l'OFDT sont en forte diminution ; ils sont notamment très faibles pour poursuivre les trafiquants. Quelle appréciation portez-vous sur les moyens dont vous disposez pour répondre à vos missions ?