Intervention de Émilienne Poumirol

Commission des affaires sociales — Réunion du 18 janvier 2023 à 9h05
Prise en charge des addictions — Audition de Mme Valérie Saintoyant déléguée de la mildeca mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives de M. Julien Morel d'arleux directeur de l'observatoire français des drogues et des tendances addictives ofdt et du docteur jean-michel delile psychiatre président de la fédération addiction

Photo de Émilienne PoumirolÉmilienne Poumirol :

Nous sommes d'accord : la consommation de cannabis par les jeunes de moins de 25 ans comporte des risques, en particulier sur le plan cérébral.

Vous avez évoqué le chiffre de 900 000 consommateurs habituels de cannabis... Or en Occitanie, ma région, quelque 55 % des jeunes entre 14 ans et 17 ans ont déjà essayé le cannabis, c'est fort inquiétant !

En matière de cannabis, la France est à la fois le pays le plus répressif et le plus consommateur de l'Union européenne. De quels moyens financiers disposez-vous pour vos actions de prévention ?

Aussi, je ne suis pas d'accord le propos de Mme Saintoyant sur la légalisation. Nous savons qu'au Canada, par exemple, la production et la consommation de cannabis sont contrôlées par l'État. Un tel cadre permettrait sans doute d'éviter les mélanges dangereux augmentant le taux de THC, de diminuer la consommation, et traiter les problèmes qui sont liés : l'économie souterraine, le mal-être dans les quartiers prioritaires de la ville, les trafics et les violences.

Il est temps de s'interroger sur l'opportunité de légaliser le cannabis. Le durcissement de la répression n'est pas efficace.

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