Madame la Présidente, Mesdames et Messieurs les Sénateurs, Madame et Messieurs les élèves de l'INET, c'est un plaisir de participer à cette réunion. Effectivement, je ne sais pas si nous sommes très intelligents dans le Midi, mais nous avons bien écouté les orientations que Jean Monnet souhaitait impulser. Nous anticipons effectivement depuis 2013 et 2014 les problématiques appelées à se présenter à nous tôt ou tard, étant donné l'évolution des conditions climatiques sur notre territoire.
En 2013 et 2014, nous avons lancé un contrat de performance énergétique par un partenariat public-privé. Ce partenariat public-privé nous a permis d'atteindre une diminution des consommations d'électricité de plus de 57 %, qui est particulièrement bienvenue. Sans cette économie, nous aurions connu en cette année 2022 une augmentation des charges d'électricité de plus de 1,4 million d'euros pour la seule ville de Sète, ville de 45 000 habitants. Nous avons aussi retenu tous les moyens à notre disposition, souvent innovants comme la thalassothermie, notre ville étant située au bord de l'eau. Nous puisons dans la Méditerranée les calories ou les frigories, en fonction de la période de l'année, pour chauffer tout un quartier qui est en cours de construction ou pour chauffer la piscine. Grâce à cela, nous avons pu maintenir la piscine ouverte. Elle est en effet chauffée grâce à la thalassothermie.
De la même façon, nous bénéficions de l'énergie produite par l'unité de valorisation énergétique, qui permet de traiter les ordures ménagères de l'ensemble du territoire de l'agglomération, soit plus de 125 000 habitants. La vapeur qui est produite nous permet de produire de l'électricité. Or, nous nous trouvons confrontés à des difficultés qui sont parfois incompréhensibles, en tant que petit élu local de province. Ainsi, dans notre projet de renouvellement de la station de valorisation énergétique, le prix de revente de l'électricité de l'ordre de 105 euros a été limité du jour au lendemain par l'État à 60 euros. Ce genre de situation pose des difficultés pour être innovants et visionnaires sur l'avenir, en essayant d'utiliser les moyens qui s'offrent nous pour économiser l'énergie. Je pourrais parler de la géothermie que nous développons actuellement ou de la taxe sur les transports que nous avons augmentée, uniquement pour pouvoir réaliser davantage de travaux sur la mobilité et la mobilité douce, en favorisant les pistes cyclables ou l'achat de vélos électriques. Nous avons aussi développé des navettes maritimes, qui permettent de se déplacer dans un environnement particulièrement privilégié. Je ne pense pas qu'il existe une solution miracle. Il faut conserver en permanence à l'esprit, dans tous nos marchés et tous nos projets, cette nécessité de protéger notre environnement. Pour cela, il faut compter des hommes particulièrement motivés. Nous avons donc créé un poste dédié à la transition écologique. Un agent s'y consacre pleinement. Il est tout particulièrement dédié à la recherche de formes de contractualisations européennes. Nous avons recruté un conseiller en économie partagée - sans faire mention de l'économie circulaire qui est notre leitmotiv au quotidien, à partir des budgets et de la pratique. Nous avons donc introduit des causes environnementales dans les budgets publics, ce qui a d'abord connu des difficultés de mise en oeuvre mais, avec volonté, nous y sommes finalement arrivés.