Oui, nous les incitons. Nous avons mis en place un certain nombre de dispositifs. Il y a par exemple la coopérative carbone. Nous participons nous-mêmes à des sociétés coopératives, qui ont pour objectif de mobiliser les citoyens autour de projets de production d'énergie renouvelable. Toute une politique qui mobilise les citoyens se met en place, en articulation avec ce que nous faisons avec La Rochelle Territoire Zéro Carbone.
Je voudrais préciser deux points supplémentaires, que je n'ai pas eu le temps de développer dans la courte présentation. En premier lieu, nous avons également mis en place avec l'Université de La Rochelle une chaire « démocratie participative ». Nous avons convoqué nos collègues universitaires pour observer ce qui se passe dans le projet et nous formuler des pistes d'amélioration et d'évolution. Il s'agit notamment de bien observer la relation qui est en train de se nouer entre les citoyens qui participent à la décision, les élus et les acteurs du territoire, qui sont porteurs de ces différentes actions.
Par ailleurs, au-delà du projet La Rochelle Territoire Zéro Carbone, une collègue qui est aussi Vice-Présidente de l'Agglomération de La Rochelle et qui est en charge de la démocratie participative, a transformé notre conseil de développement en une assemblée citoyenne. Cette assemblée compte 82 citoyens à côté du Conseil communautaire. Cette instance a vocation à avoir une action beaucoup plus générale, pas simplement centrée sur la transition énergétique. Ces expérimentations sont en cours. Pour ne rien vous cacher, nous avons aujourd'hui besoin de réarticuler tout cela, notamment bien réarticuler le rôle du comité citoyen, qui est centré sur le projet de transition énergétique écologique avec le conseil de développement. C'est d'ailleurs une question qui nous a été posée par les membres du comité citoyen, qui nous ont interpellés directement, parce qu'ils sont bien accompagnés et aussi parce qu'ils développent leur propre réflexion. Ils voient qu'il manque certaines articulations dans la gouvernance générale. Cette interpellation nous a conduits, Emilie Bout et moi-même, à déterminer comment mieux articuler ces différents dispositifs et ces différentes échelles d'intervention. Non seulement ils sont acteurs, mais en outre leur questionnement nous amène à retravailler notre propre système de gouvernance.