Ma réponse à la première question sera courte. Nous avons enregistré quatre ou cinq démissions de citoyens qui, au bout d'un certain temps, réalisent l'implication nécessaire ou n'ont pas bien compris l'exercice. Nous n'avons par ailleurs retenu que 30 citoyens sur les 260 candidatures reçues, ce qui a généré beaucoup de frustration parmi ceux qui n'ont pas été pris. Nous disposons en tous cas d'une réserve de citoyens qui sont prêts à s'investir. L'association qui nous accompagne avait par ailleurs pris soin de contacter les trente personnes pour s'assurer qu'elles avaient bien compris l'exercice. Au bout d'un an et demi, nous avons compté quatre à cinq démissions.
Pour répondre à votre question sur les énergies renouvelables dans une démarche collective, le sujet constitue une difficulté sérieuse, notamment sur les projets éoliens, qui suscitent une résistance forte. Au-delà de la question de l'éolien, ce sont souvent des projets apportés par des industriels, qui s'implantent sur le territoire selon une méthodologie qui n'est pas nécessairement la plus appropriée. Récemment, nous avons pris une motion au sein de notre conseil communautaire, qui vise à décider de prendre systématiquement la maîtrise d'ouvrage sur les projets d'énergie renouvelables, notamment éoliens mais aussi photovoltaïques. Nous élaborons alors un cahier des charges en concertation avec les élus et les citoyens, en amont, en tâchant ensuite que ces projets s'inscrivent de manière préférentielle dans des logiques de boucles d'énergie partagée. Ainsi, la création de richesse à partir de la production d'énergie renouvelable peut être partagée, y compris par les citoyens. En l'occurrence, dans le contexte actuel, l'idée est de leur fournir une énergie produite localement et consommée localement, à un niveau nettement moins cher. Avant la crise, nous atteignions pratiquement une réduction de 20 % ou 25 % du tarif. Désormais, l'écart ne peut que s'accroître, puisque nous sommes en capacité de produire une énergie beaucoup moins chère localement.