Je félicite les rapporteurs d'avoir mené à bien cette mission impossible, dont je souhaite qu'elle se traduise par de vraies évolutions législatives et réglementaires. Hier, j'ai fait un rêve : j'entendais parler de libre administration des collectivités territoriales, de libertés communales à même de libérer les énergies, de simplification normative... Cela sortait de la bouche du président Larcher ; aussi y ai-je cru un instant ! Nous sommes, ce matin, de retour à la dure réalité française.
Je ne partage pas tout ce qui a été dit : la densification à outrance n'a pas que des vertus - l'histoire récente nous l'a montré. Les décideurs se mettent d'accord avec les géographes, mais n'oublions pas les aspirations de la population, qui rêvent de vivre dans une maison à la campagne plutôt que dans une tour. Sur la question des jardins, l'enjeu de l'artificialisation est réel, mais il y en a un autre : l'imperméabilisation. Garder des espaces naturels dans des enveloppes urbaines ou des lotissements, même de taille réduite, n'est pas sans intérêt au regard du réchauffement climatique.
En ce qui concerne les Sraddet, les frontières administratives ne correspondant pas toujours aux bassins de vie, une attention particulière sera-t-elle portée aux zones frontalières ? Par exemple, en Charolais-Brionnais ou dans le sud de la Saône-et-Loire, le dynamisme de la métropole lyonnaise se fait sentir, alors même que notre Sraddet est décidé à Dijon ou à Besançon.