Ma question s’adresse à Mme la Première ministre.
« Les classes moyennes ne croient plus et n’écoutent plus ceux qui les dépossèdent » : c’est en ces termes si justes que le géographe Christophe Guilluy s’exprimait cette semaine dans un grand quotidien. C’est une illustration parfaite du ressenti des Français face à la mise en place forcée des zones à faibles émissions mobilité (ZFE-m).
Notre groupe, ici au Sénat, l’a rappelé il y a quelques jours, lors d’un débat que nous avons souhaité organiser après la mise en place chaotique des ZFE, du Grand Paris à Toulouse en passant par Strasbourg, Nice ou Toulon. Nous y avons défendu une vision équilibrée entre le tout-voiture, que nous récusons, et le jusqu’au-boutisme environnemental, qui voudrait supprimer tous les véhicules.
Les Français sont-ils informés que 40 % d’entre eux vont devoir, dans les prochaines années, amener leur véhicule à la casse ? Non !
L’industrie automobile française, et je dis bien française, est-elle prête à cette transformation vers le tout-électrique ? D’après M. Tavares, non !
L’avitaillement est-il suffisant et les répercussions de la crise énergétique sont-elles intégrées au coût et au déploiement des bornes électriques ? Non !
La logistique urbaine est-elle organisée pour nos petits artisans et leurs véhicules utilitaires ? Non !
Les contrôles sont-ils efficaces et efficients ?