Intervention de Olivier Dussopt

Réunion du 25 janvier 2023 à 15h00
Questions d'actualité au gouvernement — Apaisement du débat sur les retraites

Olivier Dussopt :

Monsieur Demilly, à vrai dire, je souscris à tout ce que vous avez dit. Je crois d’ailleurs que nous sommes nombreux ici, au banc du Gouvernement, mais aussi sur les travées du Sénat, à partager votre indignation.

Le débat sur les retraites est ouvert. Il peut en effet être vif, agité ou passionné. Je n’ai aucun doute sur le fait que, à l’Assemblée nationale comme au sein de la Haute Assemblée, nous échangerons des idées.

Comme la Première ministre, je souhaite que les débats soient les plus constructifs et les plus ouverts possible. Nous sommes convaincus que la capacité à mener jusqu’au bout une discussion de bonne qualité passe par l’affirmation à la fois de convictions et de priorités. Les nôtres touchent à l’équilibre du système, à la protection des plus fragiles et à la mise en œuvre de mesures justes, afin que la réforme pérennise les retraites dans leur ensemble.

Dans le cadre de ce débat, des mouvements sociaux sont organisés. Les organisations syndicales sont légitimes pour appeler à des grèves ou à des mobilisations, surtout lorsque les choses se passent bien, comme dans les cortèges de la semaine dernière. Toutefois, à l’occasion de ce débat – nous l’avons dit aussi –, nous ne souhaitons pas de blocages, qui seraient pénalisants pour l’ensemble des Français, et nous n’acceptons aucune menace.

Les propos que vous avez évoqués, monsieur le sénateur, ne sont pas acceptables. Un certain nombre d’actions envisagées, si elles étaient réalisées, relèveraient du délit plus que de l’action politique ou militante. Pour notre part, nous maintiendrons cette ligne : clarté et affirmation de convictions, mais aussi souci permanent de veiller à ce qu’aucun acte inacceptable ne soit commis.

Au-delà de votre question, monsieur le sénateur, et au-delà de la réforme des retraites, ces menaces inacceptables proférées à l’encontre d’élus pour les convictions qu’ils expriment et pour les positions qu’ils prennent s’inscrivent dans le contexte de l’augmentation des faits de violences envers les élus.

Votre intervention me permet – je parle sous le contrôle du ministre de l’intérieur – de signaler que, aujourd’hui même, au Journal officiel, a été publiée la loi qui autorise les associations d’élus et les assemblées parlementaires à se porter partie civile aux côtés des élus victimes de violences. C’est un progrès dans la protection des élus français, il faut le souligner.

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