Ma question s’adresse à M. le ministre des armées.
Monsieur le ministre, le 20 janvier dernier à Mont-de-Marsan, lors de la présentation de ses vœux aux armées, le Président de la République a indiqué que la France allouerait à ces dernières un budget plus important au cours de la période 2024-2030.
Articulée autour de quatre pivots, à savoir notre cœur de souveraineté, la haute intensité, la protection de nos intérêts et nos partenariats renouvelés, la prochaine loi de programmation militaire (LPM) attribuera 413 milliards d’euros aux forces armées, soit 118 milliards d’euros de plus que la loi de programmation militaire actuelle, même s’il convient de tenir compte de la présente situation inflationniste.
Le Président de la République a rappelé le contexte particulier de menaces dans lequel nous sommes, ainsi que l’émergence de formes de conflictualité nouvelles.
Cet effort important rassure notre communauté militaire, nos décideurs et nos élus, mais traduit également la volonté du Président de la République de faire de la France un pays plus souverain, plus entreprenant et plus agile. Cet effort nous permettra indubitablement d’avoir une guerre d’avance. Le Parlement y veillera !
Notre souveraineté passera non seulement par le renfort de notre dissuasion et par nos postures permanentes, mais aussi par la résilience nationale. Il est vrai qu’il nous faut agir partout, plus vite et plus fort.
Cette LPM, placée sous le signe de la transformation, fera suite à une loi de programmation marquée par un effort significatif en matière de réparation. Elle exigera une vraie capacité d’adaptation, car, comme vous le savez, de nombreuses infrastructures dépendent totalement du matériel qu’elles accompagnent.
Je pense notamment aux bases aériennes exclusivement équipées d’avions de type Mirage ou d’établissements relevant du service industriel de l’aéronautique (SIAé), qui conservent des hélicoptères d’anciennes générations, de type Gazelle ou Puma, et qui peinent à se projeter dans l’avenir.
Monsieur le ministre, dans un contexte où la souveraineté est redevenue un axe de réflexion de tout premier plan, comment pensez-vous concilier cette politique forte de transformation avec le développement dans nos territoires des infrastructures militaires et de notre industrie de défense ?