Nous sommes tous d'accord s'agissant du DAB+ : c'est maintenant qu'il faut surmonter le défi, qui n'est plus une question de technologie ou de planification, mais un problème économique, voire industriel.
Est-ce une question de calendrier ? Non, le calendrier est guidé par la planification de l'Arcom, qui est tout à fait satisfaisante. Des interrogations subsistent sur certaines zones blanches, mais les choses ont démarré depuis longtemps. C'est une question de signal politique, comme pour la TNT.
Est-ce une question de nom ? On peut y réfléchir le cas échéant, mais ce n'est pas un obstacle. Si, comme le dit Christophe Schalk, ce nom est unanimement reconnu en Europe, il faut le maintenir.
Cependant, il faut un signal politique fort, qui nécessite incontestablement un soutien de la puissance publique. Il ne s'agit pas forcément d'un soutien économique massif. Le Président Chirac avait, à l'époque de la TNT, provisionné 150 millions d'euros. Aujourd'hui, 150 millions d'euros, au regard des plans de relance, ce n'est pas grand-chose. Je sais que c'est beaucoup, monsieur le président de l'Arcom, mais cela se travaille. Des économies peuvent être réalisées.
C'est une question de volonté politique, et cela ne peut venir que du Gouvernement et du Parlement. C'est pour cela, à mon sens, que votre rôle est essentiel.
Enfin, s'agissant des radios locales associatives, celles-ci sont partiellement subventionnées - articles 29 et 80 de la loi de 1986. Nous avons d'ores et déjà entamé des discussions sur un soutien particulier à la double diffusion qui, pour 200 des nôtres, est entamée depuis plusieurs années. Il s'agit toutefois de 200 euros par mois. Cela reste faible.
Notre demande de soutien financier et logistique pour les radios associatives - et je remercie le président de l'Arcom et l'ensemble des éditeurs ici présents de ne pas avoir fait obstacle à ce type de soutien supplémentaire - reste limitée au regard du défi que nous devons relever tous ensemble.