Il est indispensable de revoir les DPE. Le ministère avance des propositions tout à fait intéressantes, mais il faut commencer par cela et, certainement, avoir des diagnostiqueurs spécialisés sur le patrimoine, étant précisé que la préservation du bâti ancien est en soi vertueuse car elle évite d'avoir à réaliser une construction neuve.
S'agissant de la transformation des PLU, il faut différencier les échelles. Pour ma part, j'ai toujours plaidé pour un PLU communal, car l'échelle de l'intercommunalité a tendance à rendre la question de la préservation du patrimoine moins aiguë. En effet, même si un maire n'est pas sensible au sujet, sa population le sera, alors que cette pression est moins forte au niveau de l'intercommunalité.
Mme la sénatrice Sabine Drexler vient néanmoins d'avancer une proposition très intéressante : il faudrait effectivement pouvoir, dans les documents d'urbanisme, intégrer des protections permettant d'éviter des destructions trop rapides. Cette évolution devrait se faire en association étroite avec le bon référent - les conseils d'architecture, d'urbanisme et de l'environnement (CAUE) sont conceptuellement un outil formidable, mais ils ne sont pas tous aussi dotés et aussi performants - et avec l'appui des associations.