Intervention de Boris Ravignon

Commission de la culture, de l'éducation et de la communication — Réunion du 1er février 2023 à 9h30
Transition écologique du bâti ancien — Audition de Mm. François de Mazières maire de versailles boris ravignon président de l'agence nationale de la transition écologique jean-françois hébert directeur général des patrimoines et de l'architecture au ministère de la culture fabien sénéchal président de l'association nationale des architectes des bâtiments de france et Mme Grégorie duTertre directrice du conseil d'architecture d'urbanisme et de l'environnement de seine-et-marne

Boris Ravignon, président de l'Agence de la transition écologique :

Sur le DPE, un certain nombre de dysfonctionnements sont constatés. Nous devons donc travailler à une harmonisation de sa mise en oeuvre. Cela relève du domaine réglementaire, et plus particulièrement de la direction générale de l'aménagement, du logement et de la nature (DGALN) : c'est à elle qu'il faut demander quel est le calendrier. Nous ne faisons que lui fournir notre expertise sur ce sujet, et nous apportons notre soutien à des formations, également.

Lundi matin, à la conférence sur le troisième programme national d'adaptation au changement climatique, Christophe Béchu a souligné qu'il faudrait une trajectoire réaliste. Retenir deux degrés de réchauffement climatique serait conforme à nos engagements, et même un peu plus ambitieux. L'adaptation n'est pas un sujet à prendre de manière séparée, mais à intégrer à toutes nos réflexions. Les outils existants, les évolutions et les investissements encouragés par des moyens publics doivent intégrer ce paramètre : nous allons devoir vivre dans un contexte où les sécheresses seront beaucoup plus importantes, tout comme les phénomènes climatiques extrêmes. Pour le confort d'été, cela aura de l'importance.

Je n'ai pas observé que la création de SPR et l'adoption du document de gestion qui l'accompagne - PSMV ou PVAP - fait fuir les investisseurs. Bien au contraire, on a plutôt le sentiment que ce type de dispositif a un véritable attrait. En particulier, le dispositif Malraux a permis l'arrivée d'investisseurs réalisant des opérations de rénovation de très belle qualité, car ils connaissent leur métier.

Je ne peux que souscrire au projet d'extension des CAUE, qui semblent utiles. Il n'est pas si fréquent que l'État prévoie un financement préalable à une mission ! Ce sera un progrès pour la qualité de la construction.

Pour soutenir les rénovations, un certain nombre de dispositifs et d'outils existent déjà et connaissent un succès relativement important. MaPrimeRénov', par exemple, fonctionne bien. Reste à travailler sur les normes et les pratiques à appliquer dans le cadre de ces dispositifs, qui sont en eux-mêmes plutôt vertueux. Le but est de passer de 41 000 à 700 000 rénovations par an : la marche est haute ! Il faut donc promouvoir des pratiques, surtout pour le bâti ancien, qui soient vraiment adaptées.

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