rapporteur pour avis sur les crédits du programme 144 « Environnement et prospective de la politique de défense » de la mission « Défense ». - Le domaine spatial reste pour la France un secteur d'excellence reconnu par nos alliés. C'est pourquoi nous avions salué la création d'un commandement de l'espace en 2019 et le fait que la France hébergera à Toulouse le centre spatial d'excellence de l'OTAN.
Compte tenu des menaces proférées par la Russie contre les satellites occidentaux de communication et de la capacité de destruction d'un satellite qu'elle a démontré fin 2021, il semble paradoxal que l'ambition de la France n'ait pas conduit la revue nationale stratégique à définir le champ spatial comme objectif stratégique à part entière.
L'espace n'y est mentionné que sous l'angle de l'accès de la France à ce milieu et à la préservation de ses intérêts. Lors de nos auditions préparatoires à l'examen du projet de loi de finances pour 2023, nous avons entendu que la France développait des moyens de surveillance et d'observation des objets spatiaux. Le chef de l'état-major de la marine a évoqué des capacités d'illumination laser des satellites adverses pour en aveugler les moyens d'observation.
Que pouvez-vous nous dire des axes de travail de la DGA ? En complément des moyens de surveillance de l'espace que vous nous avez annoncés, sommes-nous en mesure de développer des outils de dissuasion défensive, mais aussi offensive, dans ce milieu ?