Madame la ministre, vous ne pouvez pas nous affirmer que les lits se ferment par manque de soignants, alors que ces derniers, depuis longtemps, crient haut et fort leur mal-être. Actuellement, il manque des soignants dans nos services publics parce que les intéressés partent dans le privé, notamment à l’étranger, par exemple en Belgique.
Les soignants parlent de leur mal-être ; nous le connaissons. Comme l’ont dit tous mes collègues, leurs agendas sont surchargés. Certains sont appelés pendant leurs vacances à revenir chez eux, ne bénéficiant pas d’un emploi du temps fixe. Il faut le savoir.
Les soignants ont appris un métier nécessitant l’écoute et l’aide au plus près des patients. À l’heure actuelle, ils ne sont plus en mesure de passer du temps avec ces derniers parce qu’ils n’ont plus de temps pour quoi que ce soit. Ils assurent eux-mêmes mettre en danger la vie des patients !
L’étude de 2016 de la Haute Autorité de santé Qualité de vie au travail et qualité des soins l’indique : plus la charge de travail est élevée, plus les conséquences sont négatives pour les patients, faisant courir un risque d’erreur de raisonnement et pouvant compromettre la qualité du service.
Nous le crions haut et fort depuis longtemps : la charge de travail est trop élevée. Il faut des embauches, madame la ministre ! Dans cet hémicycle, il y a peu, on nous a assuré que, dans le public, un relais serait opéré par les médecins traitants, comme si ce n’était pas grave… Sauf que les médecins traitants eux-mêmes n’en peuvent plus ! C’est pour cette raison qu’ils se rassemblent et qu’ils manifestent.
Madame la ministre, nous lançons un appel : il faut embaucher. C’est la seule solution !