Merci de vos témoignages et de ces rappels des liens forts qui unissent la Grèce et la France. Les prises de position politiques françaises des cinquante dernières années sont là pour en témoigner. Je remercie le président de la commission d'avoir rappelé le rôle de Valéry Giscard d'Estaing en faveur de l'admission de la Grèce au sein de l'Union européenne. Notre relation est certes sentimentale, voire romantique, culturelle, mais la réalité des faits est là : en septembre 2021, nous avons signé un accord de coopération, de sécurité et de défense.
L'année dernière, grâce à ses efforts, la Grèce est sortie du programme de surveillance renforcée qui avait été mis en place au moment de la crise de la dette grecque, au début des années 2010. À l'époque, l'une des raisons invoquées était le montant trop important des dépenses militaires. L'Union européenne n'avait qu'une gestion comptable. Désormais, il y a un réveil géopolitique : chacun rêve d'investissements de défense à la hauteur des vôtres. Il y a énormément d'enjeux en Méditerranée orientale, notamment autour de Chypre.
Demain, le Président de la République rencontrera le Premier ministre espagnol Sanchez pour signer un traité d'amitié et de coopération. C'est le troisième traité bilatéral de ce type avec un pays européen, après le traité historique signé avec l'Allemagne en 1963 et celui du Quirinal, avec l'Italie, en 2021. Il serait extrêmement bénéfique, au-delà de notre appartenance commune à l'Union européenne et à l'Otan, que nous envisagions de signer un traité d'amitié et de coopération franco-grec sur des compétences qui ne relèvent pas totalement de l'Union européenne.