L'initiative de cette rencontre entre nos deux commissions est bienvenue. Nos deux pays, au-delà des liens historiques, ont intérêt à travailler conjointement aux sujets de paix et de sécurité collective. La Grèce peut être un partenaire majeur. Elle est une plaque sensible entre les Balkans, l'Ukraine et la Turquie.
Les inquiétudes actuelles se concentrent dans cette région. Notre action commune devrait, au-delà de la coopération de défense, se concentrer sur la paix. Il faut mettre fin aux visées agressives de la Turquie, faire respecter le droit international et maritime, et assurer la souveraineté grecque sur les terres et les eaux dont elle a la responsabilité.
Nos deux pays devraient relancer une initiative politique sur la situation à Chypre. Ils peuvent agir pour que l'Union européenne reprenne la main sur ce dossier, possible foyer de tension en Europe. De même, nous devons lancer une initiative de paix pour que l'Ukraine retrouve sa souveraineté sur l'intégralité de son territoire.
Nous devons agir pour préserver la paix dans les Balkans, zone qui reste instable.
L'accord de Prespa avec la République de Macédoine du Nord est une voie pour assurer la paix et la stabilité dans les Balkans. Ces efforts doivent être conduits prioritairement à l'échelle de l'Union européenne.
La situation de l'Otan est particulière, comme nous l'a rappelé l'ambassadeur turc la semaine dernière. La Turquie a une place importante dans l'Otan. Ce cadre est donc impropre à résoudre les problèmes de sécurité de la Grèce. Renforçons nos efforts pour la paix et la sécurité collective dans l'Union européenne.