Intervention de Fabrice Fries

Commission de la culture, de l'éducation et de la communication — Réunion du 8 février 2023 à 10h35
Audition de M. Fabrice Fries président-directeur général de l'agence france-presse

Fabrice Fries, président-directeur général de l'Agence France-Presse :

Si Twitter se rétablit, il aura beaucoup de mal à recruter. Après la manière dont cette plateforme a traité son personnel et la question du free speech ... ce sera une bonne leçon ! Même si cela arrangerait l'AFP qu'elle se rétablisse.

Ces acteurs subissent une autre pression, celle des annonceurs. Twitter a perdu 40 % de ses recettes de publicité, car il a été laxiste sur la désinformation.

S'agissant de la vidéo, nous produisons 100 sujets par jour, dont 30 directs. C'est une grande nouveauté : beaucoup de reportages que vous voyez à la télé ou sur les pages internet des médias, même s'ils ne sont pas crédités AFP, viennent de nous. C'est le cas, par exemple, sur les tremblements de terre en Turquie. Nous avons en effet un réseau incroyable : nous sommes les seuls à avoir gardé un bureau à Damas et un réseau de pigistes dans le nord de la Syrie, en zone rebelle ; ceux-ci ont tout de suite pu aller sur le terrain. Un pigiste qui avait perdu onze personnes de sa famille dans la catastrophe a, malgré tout, tourné des images. Nous avons été les seuls à produire des images sur la zone concernée à l'aide d'un drone et un live vidéo.

C'est cela, l'AFP. Nous sommes les seuls à être présents là où les autres ne vont plus ou beaucoup moins qu'avant. Nous avons été les premiers à couvrir la guerre au Tigré : les quatre ou cinq membres de notre bureau à Addis-Abeba connaissent le terrain. Nous sommes les seuls à avoir du monde dans les Balkans. C'est pour cela que nos clients achètent nos vidéos.

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