Intervention de Olivia Grégoire

Réunion du 7 février 2023 à 14h30
Automobile : tout électrique en 2035 est-ce réalisable — Débat interactif

Olivia Grégoire :

Monsieur le sénateur Salmon, vous abordez plusieurs sujets.

Je rappelle tout d’abord que, contrairement à d’autres filières, les émissions du secteur des transports continuent d’augmenter en raison de notre dépendance aux carburants fossiles, du maintien d’un niveau élevé d’émissions par véhicule et de la croissance des trafics. La conversion vers les véhicules électriques est donc un levier essentiel.

Malgré la fin de la commercialisation des véhicules thermiques en Europe en 2035, il en restera énormément en circulation. On estime d’ailleurs que la moitié du parc automobile français, soit 20 millions de véhicules, sera encore carbonée à cet horizon.

Il nous faut donc accélérer la décarbonation du secteur des transports – je pense que l’on aura l’occasion d’en reparler – en misant sur le « rétrofit », par exemple, c’est-à-dire notre capacité à remplacer un moteur thermique par une propulsion à moindre émission, comme un moteur électrique ou un moteur à pile combustible à hydrogène.

Cette opération reste encore coûteuse et insuffisamment mise en œuvre. C’est pourquoi nous sommes en train de travailler avec le ministre des transports, Clément Beaune, à la démocratisation du rétrofit. Nous souhaitons en effet faciliter la conversion du parc automobile dans les prochaines années, notamment les 20 millions de véhicules, dont je viens de parler, qui resteraient carbonés en 2035.

Je précise à cet égard que l’État a lancé, entre novembre 2022 et janvier 2023, une consultation au sujet du rétrofit pour recueillir les propositions des industriels spécialistes de cette opération concernant les véhicules particuliers.

Le ministre de l’industrie et le ministre des transports étudient actuellement ces propositions. Ils définiront un plan d’action dans le courant du mois de mars, ce qui devrait permettre aux particuliers, comme nous le souhaitons, de convertir leurs véhicules thermiques en véhicules électriques à un coût moins élevé et plus facilement, notamment dans les garages présents sur nos territoires.

En ce qui concerne la seconde partie de votre question, monsieur le sénateur, faute de temps, je me propose plutôt de vous adresser une réponse écrite.

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