Madame la présidente, madame la ministre, mes chers collègues, l’avenir du tout électrique pour la filière automobile passe par la région des Hauts-de-France, première région automobile française, notamment du fait de son passé industriel et du savoir-faire reconnu de ses ouvriers.
Cette ambition est, par exemple, celle de Renault, pionnier du véhicule électrique, qui a investi massivement dans cette solution, comme en témoigne son modèle vedette Zoé, dont les ventes ont atteint 32 000 exemplaires l’an dernier. La marque française est également numéro un sur le créneau des utilitaires électriques avec la Kangoo, produite à Maubeuge dans le département du Nord.
La batterie est le corollaire indispensable du véhicule électrique. La région des Hauts-de-France n’est pas en reste dans ce domaine, en particulier dans le département du Nord, devenu the place to be de la batterie électrique en quelques années.
En effet, après l’implantation du pôle ElectriCity de Renault et du groupe chinois Envision près de Douai, celle de Stellantis et de TotalEnergies à Douvrin, Dunkerque accueillera la troisième « giga-usine » française de production de batteries électriques avec l’implantation de Verkor, société qui permettra de faire des Hauts-de-France la vallée de la batterie, un segment plus qu’indispensable pour produire les voitures électriques de demain sur notre sol.
Nous ne pouvons que nous réjouir de ce renouveau et de la réindustrialisation de la région. Les trois gigafactories que je viens de citer contribueront à la création, à terme, de 7 500 emplois directs et de 15 000 emplois indirects. C’est un pari ambitieux qui passe par la mise en place d’un véritable écosystème, notamment dans le domaine de la formation en amont des futurs salariés de ces usines.
Cette évolution doit être anticipée. Afin d’alimenter ces entreprises en personnel qualifié, il faudra en particulier veiller à favoriser la formation des locaux, dont le savoir-faire ancien n’est plus à démontrer.
À cet égard, les difficultés rencontrées par la filière nucléaire pour trouver du personnel à même de concrétiser ses ambitions et ses projets doivent nous servir de référence et de garde-fou.
La perspective de ces emplois est une véritable bouffée d’air pour un territoire longtemps meurtri, mais elle constitue aussi un énorme défi. La réussite du tout-électrique dans notre pays passe par la mobilisation de tous les acteurs de la formation, et notamment ceux de l’éducation nationale.
Madame la ministre, quelles sont les orientations retenues par le Gouvernement pour relever le défi de la formation, garant essentiel de la réussite du tout électrique ?