Ainsi que je l’ai indiqué précédemment, ce n’est pas parce que nous avons pris du retard en matière d’installation de bornes, dans un contexte rendu difficile par la pénurie de semi-conducteurs et d’intrants, dans le milieu artisanal comme dans le milieu industriel, que nous ne pourrons pas atteindre l’objectif.
D’ailleurs, les ministres chargés de l’industrie et de l’économie se sont attelés pour faire face à la pénurie de semi-conducteurs. La situation s’améliore déjà, et elle s’améliorera encore en 2023. Je rappelle que la France est actuellement le troisième pays d’Europe s’agissant des bornes.
Monsieur le sénateur, je vous réponds de manière objective, honnête et sereine : je pense que nous pouvons atteindre l’objectif. En 2022, quelque 1, 5 million de véhicules particuliers ont été vendus et près de 1, 3 million de véhicules particuliers ont été fabriqués, dont 100 000 véhicules électriques. Il s’agit de fabriquer 1 million de véhicules en France en 2027 et 2 millions en 2030.
Il me semble possible d’avoir un parc électrique à 20 % en 2030, soit 8 millions de véhicules, et à 45 % en 2035, soit 18 millions de véhicules.
Sans faire référence à d’autres débats en cours à l’Assemblée nationale, je crois que nous pouvons chercher à atteindre notre objectif en matière de flux, si l’on n’oublie pas le rétrofit, c’est-à-dire la capacité de transformer des véhicules thermiques en véhicules électriques. Aussi, il ne faudrait pas uniquement construire des véhicules électriques, mais également investir dans le rétrofit.
Je vous le dis sereinement, objectivement et honnêtement : j’y crois !