Intervention de Joël Bigot

Réunion du 7 février 2023 à 14h30
Automobile : tout électrique en 2035 est-ce réalisable — Débat interactif

Photo de Joël BigotJoël Bigot :

Madame la présidente, madame la ministre, mes chers collègues, la décision de l’Union européenne d’interdire la vente de véhicules thermiques neufs à l’horizon de 2035 est en train de bouleverser le marché automobile. Selon un rapport récent de la fédération des acteurs de la mobilité électrique, les prévisions de croissance sont exponentielles : l’électrique, qui représente actuellement 1, 5 % du parc français roulant, atteindrait 24 % en 2035.

Néanmoins, cet engouement est tempéré par le déploiement difficile des bornes de recharge, qui sont toujours en deçà de l’objectif des 100 000 fixé par le Gouvernement pour l’année 2022. Mais vous avez répondu que cet objectif serait atteint en 2023, madame la ministre. Dont acte.

À l’heure de la planification écologique, quel est le rôle de l’État dans le déploiement des bornes de recharge de manière équilibrée dans l’ensemble du territoire ?

C’est une condition sine qua non du développement de l’électrique, vu que l’autonomie des véhicules électriques ne dépasse pas les 300 kilomètres.

C’est un véritable enjeu dans les régions Centre-Val de Loire ou encore Pays de la Loire, où il n’y a que 86 points de recharge pour 100 000 habitants ; c’est très en deçà de la moyenne nationale.

Comment l’État compte-t-il assurer une répartition équilibrée du réseau dans l’ensemble du territoire ?

Une attention particulière est-elle portée aux territoires peu denses, afin de garantir l’égalité territoriale et un maillage intelligent ? Près de 83 % de nos concitoyens vivent en zone rurale ; ils sont donc contraints par le manque d’offre de mobilités alternatives pour utiliser quotidiennement leur voiture individuelle.

Le Gouvernement prévoit-il un plan spécifique de soutien à l’électrification des mobilités du quotidien pour ces zones rurales ? Une enveloppe de 10 millions d’euros a été débloquée en fin d’année dernière, mais ce n’est pas à la hauteur des besoins locaux identifiés par l’Insee dans les zones rurales et périurbaines, contrairement aux idées reçues.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion