Madame la présidente, mesdames, messieurs les sénateurs, je ne puis que partager le constat de l’aggravation de notre déficit extérieur, lequel a plus que doublé par rapport à l’année 2021, ce doublement étant quasi intégralement dû à la dégradation de la balance énergétique.
En effet, en 2022, notre parc nucléaire étant en grande partie indisponible du fait du rattrapage de la maintenance que nous n’avons pas effectuée durant les deux années de covid-19, nous avons été obligés d’importer de l’électricité, au lieu d’en exporter.
Nous avons dans le même temps subi de plein fouet, comme d’ailleurs la plupart de nos partenaires, la hausse des prix du pétrole et du gaz, qui, sur l’ensemble de l’année 2022, ont été multipliés par 2, 1. Le prix du gaz a même connu une hausse de 148 %.
Nous sommes confiants sur le fait que cette situation très particulière va se résorber de manière naturelle : le parc nucléaire est de nouveau disponible à plus de 75 %, et il le sera encore davantage dans les prochaines semaines. Nous sommes déjà redevenus exportateurs d’électricité, ce qui est une bonne nouvelle.
Pour le reste, nous sommes en train d’agir au niveau européen pour que le prix du gaz soit capé et pour que celui de l’électricité soit recalculé selon une formule permettant de rendre le tarif du mégawattheure acceptable.
Je suis optimiste : les efforts que nous réalisons avec nos partenaires européens nous rendront compétitifs pour les prix de l’énergie, cette dernière étant naturellement une composante importante de notre balance commerciale.