Madame la sénatrice, vous me permettrez de ne pas être d’accord avec un certain nombre de vos propos.
Tout d’abord, nous connaissons une situation particulièrement conjoncturelle en ce qui concerne l’énergie. C’est vrai d’ailleurs pour l’ensemble de nos partenaires européens, y compris pour l’Allemagne, qui est habituellement très excédentaire, mais qui va voir ses excédents fondre de plus de 100 milliards d’euros, ainsi que pour l’Italie, qui était également habituée aux excédents, mais qui va se trouver, comme nous, avec un déficit commercial assez important.
Ensuite, mon autre point de désaccord porte sur la situation de l’agroalimentaire. Ce secteur est excédentaire en France, à hauteur de 10 milliards d’euros, dont 2 milliards d’euros de plus en 2022. C’est dire si nous avons des filières qui sont très dynamiques ; outre les vins et spiritueux, il y a notamment les céréales et l’élevage. Ce sont de bonnes nouvelles pour le commerce extérieur français.
En revanche, j’en suis d’accord, le tissu français de PME et PMI est plus faible que celui de l’Allemagne ou de l’Italie. Surtout, nos PME-PMI sont très peu portées vers l’exportation. C’est le grand problème que nous devons résoudre.
Néanmoins, si la réindustrialisation de notre pays doit prendre au moins une décennie, comme je l’ai souligné, nous pouvons améliorer les capacités exportatrices de ces entreprises dans des délais moindres. C’est le défi de la Team France Export, notamment.