Monsieur le sénateur, je vous communique tout d’abord un élément d’information : pour ce qui concerne le pétrole brut russe, nous sommes arrivés à 0 %. Autrement dit, nous n’importons plus de pétrole brut russe en France actuellement. De même, nous ne soutenons plus les énergies fossiles, que ce soit à l’export ou autrement.
Nous partageons un constat : il n’y aura pas de réindustrialisation possible sans une énergie abondante et peu chère. Pour en disposer, nous devons être présents à la fois dans les énergies renouvelables et dans les énergies bas-carbone, afin de répondre à la demande, qui sera probablement croissante dans les prochaines années.
Le plan France 2030, qui vise à soutenir la réindustrialisation, a permis de mettre en place les mesures nécessaires pour nous donner un temps d’avance en matière technologique par rapport à nos principaux compétiteurs. Cela concerne l’éolien offshore, mais aussi les nouveaux réacteurs nucléaires, notamment les petits réacteurs modulaires (PRM).
En ce qui concerne l’Inflation Reduction Act, il est évident que la réussite de ce que nous engageons au niveau européen repose sur une concurrence équitable et loyale de la part de nos alliés américains. Nous sommes en discussion avec les États-Unis à ce sujet. En parallèle, nous montons un plan européen, dans la perspective de la réunion du Conseil européen de la fin de la semaine.
Je suis particulièrement confiant quant au fait que nous parviendrons à trouver, ensemble, les réponses nécessaires pour garantir la compétitivité de nos entreprises dans ces secteurs, en Europe et particulièrement en France.