Monsieur le sénateur Guerriau, votre question s’inscrit dans un contexte démographique général, celui d’une baisse accélérée des effectifs scolaires : il y aura 500 000 élèves de moins dans les cinq années à venir, entre 90 000 et 100 000 de moins dès la rentrée 2023.
Cette situation est certes regrettable ; elle conduit à des ajustements. Le travail complexe qui est mené actuellement aboutira, en août prochain, à une stabilisation de la carte scolaire pour la rentrée 2023. Notre ligne directrice est très simple : nous nous adaptons aux réalités démographiques nationales, régionales et locales, tout en accordant une considération particulière à la situation des territoires ruraux.
Dans votre département de Loire-Atlantique, entre les rentrées scolaires de 2017 et de 2022, on a compté près de 2 500 élèves en moins, mais 326 postes d’enseignants ont été créés. À la rentrée 2023, on y comptera encore 743 élèves de moins.
Par ailleurs, dans la répartition des moyens au sein de ce département, les territoires ruraux font l’objet d’une attention soutenue. Sur les 33 écoles situées dans les communes les plus rurales, les plus éloignées, le nombre moyen d’élèves par classe est de 19, soit un nombre inférieur à la moyenne du département, qui est de 22, 5. À ce stade, ces 33 communes rurales sont concernées par neuf fermetures de classes, mais également par quatre ouvertures.
Ce projet de carte scolaire, qui sera arrêté d’ici à la prochaine rentrée scolaire, fait l’objet d’ajustements qui ne sont pas clos : une première étape se tiendra en février, une deuxième en juin et une troisième en août ; je suis à votre disposition pour en reparler.