Intervention de Toine Bourrat

Réunion du 8 février 2023 à 15h00
Questions d'actualité au gouvernement — Attractivité du métier d'enseignant

Photo de Toine BourratToine Bourrat :

Ma question s’adresse à M. le ministre de l’éducation nationale et de la jeunesse.

Monsieur le ministre, en France, de moins en moins d’adultes aspirent à se retrouver devant une classe d’enfants pour les instruire, ou plutôt devrais-je dire de tenter de les instruire… Professeur : « le plus beau métier du monde, après le métier de parent », a écrit Charles Péguy. Comme cette affirmation semble d’un autre temps !

Car oui, notre pays vit une crise des vocations sans précédent. Pour certaines matières comme les mathématiques, il y a moins de candidats que de postes à pourvoir. À peine plus de 6 % des enseignants français se sentent considérés par la société – l’un des pires scores de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).

Oui, le climat scolaire s’est dégradé au sein de l’école de la République. Dans un contexte de recrutement difficile, plus de 1 600 enseignants ont démissionné en 2021. Le taux de professeurs démissionnaires est même en hausse constante depuis dix ans.

Oui, le respect des règles et de l’autorité fait défaut dans nos établissements scolaires : la France est le pays d’Europe où sont dénombrés le plus de problèmes de discipline en classe – parmi les pays de l’OCDE, seuls le Brésil et l’Argentine font moins bien.

Monsieur le ministre, voilà la réalité implacable que décrit le rapport de la Cour des comptes paru la semaine dernière sur le recrutement et la formation initiale des enseignants et qui m’amène à vous poser la question suivante : que comptez-vous faire pour réhabiliter enfin la vocation d’enseignant et garantir à nos élèves la transmission d’un savoir sans lequel la promesse républicaine ne tient plus ?

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