Je retiens votre volonté de garder l'unité franco-allemande en matière de défense. Nous entrons dans une phase plus favorable dans la conduite de nos projets, notamment avec l'accord entre industriels sur le pilier du SCAF.
Aux efforts de l'Allemagne en matière de défense correspondent les efforts français : aux 100 milliards d'euros annoncés par le chancelier s'ajoutent les 100 milliards d'euros d'augmentation de la loi de programmation militaire annoncés par le Président de la République, par rapport à la LPM actuelle. L'Allemagne a un rôle important pour réorienter la politique européenne de l'énergie. Nous partageons aussi votre sentiment sur la nécessité de rester unis pour retrouver la sécurité en Europe.
J'insiste encore sur la coopération parlementaire. Nous allons rencontrer mon homologue du Bundestag, car la conception de la défense n'est pas la même en France et en Allemagne, donc il faut que l'on se parle souvent. Enfin, nous souffrons de l'absence, dans le traité d'Aix-la-Chapelle, de la mention du Sénat pour ce qui a trait à l'Assemblée parlementaire franco-allemande. C'est peut-être plus un problème franco-français...