Quelle est la réalité de la situation à Paris ? Permettez-moi de mettre en avant trois données.
La première est une diminution du nombre d’élèves de 20 % ces dix dernières années. Cette baisse continuera dans les cinq années à venir.
La deuxième est le nombre d’élèves moyen par classe à Paris : il s’élève à 19, 8, contre 21, 7 à l’échelon national.
La troisième est le fait que Paris bénéficie du maillage d’écoles le plus dense de France. Son réseau de transports est sans équivalent sur le territoire français.
Nos critères pour assurer la répartition des postes sur le territoire sont simples : équité et universalité. Ma responsabilité est bien celle de l’équité territoriale et celle-ci amène à faire des choix, pour que le service public d’éducation soit préservé sur le territoire français et pour que nos professeurs soient mieux rémunérés. En effet, la hausse du budget de l’éducation nationale est de 6, 5 % cette année ; pour mémoire, elle était de 2 % en moyenne annuelle entre 2012 et 2017.
Par conséquent, monsieur Laurent, il ne s’agit pas d’opposer les territoires les uns aux autres. Nous devons considérer avec justesse l’ensemble des situations…