Intervention de Isabelle Briquet

Réunion du 15 février 2023 à 15h00
Questions d'actualité au gouvernement — Carte scolaire

Photo de Isabelle BriquetIsabelle Briquet :

Monsieur le ministre, la préparation de la carte scolaire 2023-2024 se traduit par des suppressions importantes de postes, particulièrement dans le premier degré, comme cela vient d’être relevé.

Dans de nombreux départements, la rentrée sera donc, une fois de plus, compliquée.

En Haute-Vienne par exemple, de nombreuses fermetures de classes et suppressions de postes sont prévues alors même que le taux d’encadrement y est inférieur à la moyenne nationale.

La baisse du nombre d’élèves accueillis ne saurait tout justifier. L’élaboration de la carte scolaire ne peut être dictée par de simples considérations comptables.

Monsieur le ministre, l’école publique est en bien mauvais état.

Le constat est cruel, mais, hélas ! sans appel sur tous les territoires, ruraux comme urbains, en région comme à Paris, dans le primaire comme dans le secondaire : des classes, sans enseignants pendant plusieurs jours, transformées en garderie ; des brigades de remplacement dont les effectifs sont affectés à d’autres missions ; des enfants en situation de handicap accueillis sans moyens supplémentaires, c’est-à-dire sans véritable possibilité d’inclusion.

Un tel état des lieux justifierait, à lui seul, un moratoire sur la fermeture de classes. Au-delà se pose la question des moyens que nous voulons donner à l’école publique pour assurer l’avenir de nos enfants.

Monsieur le ministre, comptez-vous sortir de la logique comptable afin de doter l’éducation nationale des moyens indispensables aux besoins des enfants, des enseignants et des territoires ?

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