Intervention de Rima Abdul-Malak

Réunion du 15 février 2023 à 15h00
Questions d'actualité au gouvernement — Liberté de la presse

Rima Abdul-Malak  :

Chaque fois, je rappelle le cadre de la loi. Au fond, ce que vous contestez, ce sont les obligations posées par la loi de 1986.

Vous contestez, visiblement, le fait qu’il faille respecter la dignité des personnes sur les chaînes de la TNT, qui bénéficient de fréquences gratuites.

Vous contestez également le fait qu’il ne faille pas insulter, par exemple, un parlementaire.

Vous contestez aussi l’interdiction d’inciter à la haine, l’Arcom ayant, en toute indépendance, rendu sa décision de sanctionner l’une des chaînes que vous mentionnez pour propos insultants à l’égard des mineurs étrangers, qualifiés de violeurs, d’agresseurs et d’assassins. Si je vous comprends bien, vous contestez tout simplement la loi !

Je suis pourtant ici face à des législateurs, tous attachés à cette loi qui est le fondement de notre démocratie, du pluralisme et de l’indépendance de l’information dans notre pays. J’y suis moi-même viscéralement attachée.

Je m’étonne d’autant plus de vous entendre aujourd’hui défendre la liberté de la presse que, il n’y a pas si longtemps, le candidat que vous défendiez à l’élection présidentielle faisait huer les journalistes dans ses meetings ; certains d’entre eux y ont même été agressés.

Nous n’avons donc pas de leçons à recevoir de vous. Respectons la loi, rien que la loi !

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