Comme nous l’avons fait sur les lois Égalim 1 et Égalim 2, nous nous abstiendrons sur ce texte, malgré les réelles améliorations qui y ont été introduites par le Sénat, qu’il s’agisse de la mise en place d’un mécanisme d’évaluation fine des véritables bénéficiaires du relèvement du seuil de revente à perte ou de la réécriture de l’article 3, qui permet de ne pas laisser les fournisseurs sans solution en cas d’échec des négociations commerciales.
Toutefois, nous pensons que, comme pour les autres textes sur ces sujets, ces rustines ne sont pas à la hauteur des enjeux. Elles ne permettront pas de protéger les agriculteurs, de sauvegarder les petites entreprises industrielles, d’accroître l’accessibilité à une alimentation saine et durable ou de protéger le pouvoir d’achat des consommateurs.
Malheureusement, l’adoption de cette proposition de loi ne suffira pas à endiguer les hausses consécutives à l’envolée des prix des matières premières agricoles et industrielles ni à éviter la disparition d’entreprises, les destructions d’emplois et les ruptures de production.
Nous avons besoin non pas d’une énième loi technocratique, mais d’un changement de méthode. Or nous en sommes loin.