Je le sens venir, même s'il ne faut pas « sur-promettre » en déclarant aux Français que l'on va tout relocaliser. Ce qui est parti est parti et peu de choses reviendront. Mais l'industrie se réinvente tout le temps : faisons ce qu'il faut pour que, chaque fois que c'est possible, les entrepreneurs choisissent la France.
Vous m'interrogez sur la place de la ruralité dans la réindustrialisation. En fait, l'industrie, c'est le rural - c'est dans les ruralités que se trouvent les friches -, mais nombre d'ingénieurs ne veulent pas aller travailler à la campagne. La question est donc : comment installer des industries dans les métropoles ?
Monsieur Bascher, nous avons développé deux produits de retail, qui ont permis de lever 400 millions d'euros en tout. Ils assureront des rendements très élevés, car ils correspondent à de bons millésimes. Ce sont des produits secondaires ; en revanche, celui que nous allons lancer dans trois mois sera un produit primaire, destiné à lever 50 à 100 millions d'euros.
La répartition du capital de BpiFrance à 50-50 me semble une très bonne solution. Il y a dix ans, les relations entre l'État et la Caisse des dépôts étaient dignes des Atrides : ces conflits exacerbés allaient à l'encontre des intérêts du pays et l'équilibre trouvé a totalement pacifié la relation.
Enfin, monsieur Longuet, je ne crois pas que Bpifrance soit cantonnée dans un rôle de gate keeper. Bien sûr, les banques privées sont bien contentes que nous soyons là. Elles préfèrent avoir recours à nous plutôt qu'à une banque concurrente, car nous ne demanderons jamais à gérer les flux. En parallèle, un certain nombre de fonds se sont habitués à ce que Bpifrance fasse toutes les vérifications nécessaires, les due diligences - c'est tellement plus simple...