Attention, nous ne visons pas mon co-rapporteur à titre personnel, notre propos est bien d'ordre méthodologique : je ne saurais prendre à mon compte un propos formulé par un industriel ou un militaire. Les titres de la presse parlent d'eux-mêmes. Le 7 décembre, nous avons auditionné Bastien Mancini, fondateur de l'entreprise de drones Delair et président de l'association du drone pour l'industrie française (Adif) ; or le 8, mon co-rapporteur publie avec M. Mancini une tribune titrée « La filière drone à l'assaut de la commande publique » : cela n'est pas sans conséquence car chacun sait ici l'importance des drones dans les conflits contemporains. Le 13 décembre, nous auditionnons un administrateur du fonds Défense angels, quelques jours plus tard mon co-rapporteur publie une nouvelle tribune avec cet administrateur et la presse titre sur l'appel à renforcer les moyens financiers de la cyber-défense. Nous savons tous combien les drones et la cyberdéfense seront au centre de la loi de programmation militaire (LPM), ce qui oblige d'autant plus notre parole en tant que rapporteurs : il ne faut pas qu'elle puisse être mise en doute en raison d'intérêts particuliers. Je ne saurais donc continuer à participer à un groupe dont la parole prêterait à douter.