C’est un fait incontestable !
La vérité est de reconnaître que oui, cette réforme est d’ordre budgétaire. Elle est évidemment et, en quelque sorte, accessoirement budgétaire, car elle doit remédier aux maux que traduisent des chiffres déjà énoncés dans la discussion, en particulier les 150 milliards d’euros de déficit cumulé sur dix ans – et encore, ces chiffres reposent sur des hypothèses macroéconomiques très favorables, avec un taux de chômage à 4, 5 %.
Il y a toujours plus de pensionnés et toujours moins de cotisants. Comment y faire face ? Il s’agit de sauver un régime auquel nous tenons tous, par-delà nos divergences partisanes. §Voulons-nous amputer le pouvoir d’achat des retraités, ou imposer demain aux jeunes de payer deux retraites, la nôtre et la leur ? La réponse est non ! Il faut réformer.
J’entends dire qu’il ne faut pas regarder les chiffres, que c’est du fétichisme comptable… Mais derrière les chiffres, il y a l’argent des Français. Derrière l’argent des Français, il y a la peine des Français. Cela ne vaut-il pas le coup qu’on en prenne un peu soin ?