Il nous faudra donc rénover la notion de personnalités qualifiées, afin de pouvoir confier à ces dernières la présidence de ces outils extrêmement complexes et difficiles à manier que sont les établissements de santé.
Je m’étonne que, hormis Mme Payet, personne n’ait souligné les avancées du texte.
Madame la ministre, j’ajouterai deux observations.
Nous allons être confrontés à l’avenir à de nombreuses difficultés. Notons, évidemment, le vieillissement de la population, et les problèmes qui seront ceux de nombre de personnes âgées. Relevons aussi les pandémies internationales : notre système de santé doit être à l’état de veille pour pouvoir résister et s’adapter rapidement et efficacement aux différentes pandémies qui peuvent survenir n’importe où, sous quelque forme que ce soit.
Par ailleurs, les conditions de formation des personnels des services de santé et de l’ensemble des acteurs de la politique de soins devront être réformées profondément. En effet, le numerus clausus et certaines mesures prises au cours des trente dernières années ont abouti à une situation difficile.
Un effort énorme devra être fait quant à la soutenabilité du financement tant de la prévention que des systèmes de soins. Il importera de rénover les structures – il ne servirait en effet à rien d’octroyer des moyens supplémentaires à des structures anciennes –, et cela doit primer sur l’augmentation des moyens.
Le texte issu des travaux de la commission mixte paritaire est certes un peu complexe, difficile à mettre en œuvre, mais, grâce au décloisonnement et à la territorialisation, il va nous permettre de développer l’offre de soins pour l’ensemble de nos concitoyens.
Madame la ministre, je ne veux pas terminer mon intervention sans saluer le courage et l’obstination – au bon sens du terme – que vous avez manifestés au cours de nos débats. C’est grâce à vous et à votre ténacité que nous allons parvenir à un texte satisfaisant, qui marque un tournant. Il reste à l’appliquer.
Tout à l’heure, l’un de nos collègues a soutenu que le présent projet de loi resterait dans l’anthologie des textes inapplicables et qu’il faudrait le réviser. Je ne partage pas ce point de vue. Je crois beaucoup au rapprochement – enfin ! – de l’administration de la santé et des caisses de sécurité sociale pour que la soutenabilité du financement de la prévention et de l’action en matière de soins soit durable et efficace.
C’est la raison pour laquelle je tenais à faire entendre ma voix au cours de cette discussion générale. On vous a beaucoup critiquée, madame la ministre. Permettez-moi, en quelques mots, de vous féliciter !