Je vous remercie pour vos propos introductifs et je pense qu'effectivement nous pourrions nous rejoindre sur le rôle de l'Arcep, mais permettez-moi de vous faire part d'un fait personnel.
Je suis client chez Orange depuis deux ans. Dans ma rue, à Blanc-Mesnil, la fibre a été posée par Orange. J'ai souscrit à l'offre en ligne en trois minutes et un SMS m'a été envoyé à vingt-et-une heures pour m'informer du passage d'un technicien. Le lendemain, à 8 heures, il était là. En discutant avec lui, j'ai appris qu'il était un sous-traitant et qu'eux-mêmes sous-traitaient les cas les plus difficiles, et ces derniers sous-traitants sont payés non pas à la journée, mais à la pièce.
La libéralisation des télécommunications, c'est formidable ! Oui, mais au prix de combien de destructions d'emplois ?
Trois heures après, s'est présenté à mon domicile un sous-traitant embauché par le sous-traitant d'Orange pour vérifier que tout va bien. J'ai même reçu le soir un SMS pour évaluer le sous-traitant. Je n'ai pas à évaluer les hommes et les femmes sur une application.
Le 10 juillet dernier, j'ai eu un problème internet. Joindre le service client a été complexe. Il aura fallu trois mois pour résoudre le problème. Des câbles avaient été arrachés dans un boîtier de ma rue. Comme les gens sont payés à la pièce, ils se fichent que le travail soit bien fait ; il faut aller vite, ils arrachent parfois les câbles des autres clients, ils se branchent dessus. Voilà ce qu'implique la sous-traitance ! Les usagers subissent aussi cela. La libéralisation a des conséquences sur l'emploi et le prix - même si le prix est élevé, je reconnais que le service est de qualité.