Intervention de Serge Merillou

Commission des affaires européennes — Réunion du 1er décembre 2022 à 9h05
Énergie climat transports — « le marché de l'électricité dans l'union européenne : quelle réforme ? » - Audition de Mm. Jean Michel glachant président de l'association internationale pour l'économie de l'énergie didier holleaux président de l'union européenne de l'industrie du gaz naturel eurogas directeur général adjoint du groupe engie laurent ménard directeur des affaires économiques et financières de la commission de régulation de l'énergie jacques percebois professeur émérite à l'université de montpellier et directeur du centre de recherche en économie et droit de l'énergie creden kristian ruby secrétaire général de l'association européenne des énergéticiens eurelectric et Mme Catharina Sikow-magny directrice transition verte et intégration du système énergétique à la direction générale de l'énergie de la commission européenne

Photo de Serge MerillouSerge Merillou :

Le mot le plus utilisé ce matin au sujet de l'énergie est celui de « marché ». L'électricité est aujourd'hui un bien soumis aux lois du marché, alors que je considère que c'est un bien commun, qui doit échapper au marché. Celui-ci est, en effet, en faillite totale et rien ne justifie, pour un certain nombre d'industriels électro-intensifs, des coûts de renouvellement de contrat multipliés par deux, trois ou quatre. Si c'est cela le marché, cela signifie qu'il est défaillant. C'est, selon moi, davantage une question politique qu'une question technique.

Je m'inquiète réellement des impacts de la désindustrialisation. Certaines entreprises ne font plus appel à des intérimaires, d'autres ne tournent plus que trois jours par semaine, non seulement parce que l'énergie est chère, mais aussi parce que leur marché est en train de s'effondrer, compte tenu des prix auxquels elles doivent vendre.

Un point de détail concernant le stockage de l'électricité : EDF avait un certain nombre de projets en matière d'hydroélectricité dont celui, lors des périodes de faible demande d'électricité, de remonter l'eau vers les lacs situés au-dessus des barrages pour l'utiliser plusieurs fois. Ce projet fonctionne techniquement dans la vallée de la Dordogne, mais n'avance pas. Il y a là des idées à creuser au niveau du stockage de l'électricité, notamment en matière hydraulique.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion