La question qui est posée, madame la ministre, est la suivante : avec l'adoption de ce projet de loi, les choses iront-elles mieux ou moins bien dans deux ans ?
Nous connaissons déjà la réponse à cette question : même si ce projet de loi contient des améliorations techniques, administratives, nous savons bien que dans deux, trois ou quatre ans, dans le domaine de l'eau, les choses iront plus mal !
Pourquoi ? Tout simplement parce que les économies d'eau nécessitent des changements structurels de l'économie. Cela signifie qu'il faut en finir avec la logique productiviste de l'agriculture, qui se veut exportatrice, mais qui fait supporter les frais de pollution - du paysage, des rivières, des nappes phréatiques, de l'alimentation - au contribuable !
Cette logique porte non seulement atteinte à l'environnement, mais également à d'autres secteurs économiques ; je pense aux ostréiculteurs qui ont été touchés cet été en Poitou-Charentes.